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AMERINDIENS -INDIENS D'AMERIQUE

LETTRE DE J à L

J

JICARILLA : Voir Apaches. Langue : athapascan.

JUROK : Voir Yurok

K

KAINAH, KAINAI, SANG, BLOOD, GENS DU SANG : Sud-Ouest des Territoires du Nord-Ouest (Canada). Confédération des Pieds-Noirs. Les Kainah ou Kainai sont divisés en petits groupes : All Tall People, Lone Fighters, Black Elks, Buffalo Followers et Fish Eaters (auxquels appartenait le chef Red Crow).

« Gens-du-Sang » est un exonyme qui s'orthographie aussi sans tiret et qui s'abrège couramment en « Sang », traduction de l'anglais « Blood », lui-même dérivé du nom cri « Miko-Ew » qui signifie « taché de sang ». L'endonyme pied-noir de cette nation est « A-kainah », qui est retranscrit sous différentes orthographes (« Akainawa », « Kainawa », « Akainai », « Kainai » ou « Kainah ») et qui signifie « plusieurs chefs ».

GENS DU SANG Amérindienne
GENS DU SANG Amérindienne

Selon une légende, après que la nation pied-noir se divisa en trois camps pour mieux défendre son territoire, un homme du camp du nord aurait visité le camp des Gens-du-Sang au sud-est, qui avait été victime de feux de prairies, et aurait demandé à voir le chef. Puisque chaque personne rencontrée lui aurait dit qu'elle était le chef, il aurait donné à cette tribu le nom d'Akainai ou « plusieurs chefs »

À l'origine, les Gens-du-Sang vivaient en nomade et vivaient principalement grâce à la chasse au bison dont ils suivaient les troupeaux dans les plaines. Selon les premiers explorateurs, les Pieds-Noirs sont arrivés dans les plaines à partir des forêts de l'est, qui sont maintenant la Saskatchewan et le Manitoba. Cependant, déjà à cette époque, les Pieds-Noirs avaient perdu toutes les caractéristiques des Indiens des Forêts au profit de celles des Indiens des Plaines.

Il y a diverses théories sur l'origine des Pieds-Noirs, mais la plus courante est que, ayant été assaillie de tous les côtés, la population aurait choisi de se rassembler en trois camps principaux pour protéger les limites de son territoire : contre les Cris au nord, les Indiens des Montagnes au sud-ouest et contre les Corbeaux, les Assiniboines et les Sioux au sud-est. La nation des Gens-du-Sang se développa dans le camp du sud-est.

Nation KAINAI
Nation KAINAI

Le premier grand changement dans le mode de vie des Gens-du-Sang se produit lors de l'introduction du cheval au début des années 1700. Ces chevaux provenaient du sud et étaient des descendants des chevaux importés du Mexique par les Espagnols. Les Gens-du-Sang ont modifié leurs techniques de chasse et militaires grâce aux chevaux. Les chevaux étaient rapidement considérés comme un signe de richesse et les vols de chevaux entre les nations ennemies des Amérindiens étaient courants.

Les Gens-du-Sang ont un conseil tribal qui est élu démocratiquement par les membres de la nation pour un mandat de quatre ans. Le conseil est composé d'un chef et de onze conseillers. Charles Weasel Head occupe actuellement le poste de chef. Les dirigeants seniors non élus, y compris le chef exécutif, font également partie du leadership national.

Nation KAINAI

Le 22 septembre 1877, est signé un traité entre les Pieds-Noirs, les Sangs, les Piegans, les Sarsis, les Nakoda et le gouvernement canadien qui leur octroie un terrain de 69 039 km carrés et 12 $ par indien pour l'éducation (écoles) et de l'aide agricole.

En 1837, les Gens-du-Sang ont été gravement touchés par une épidémie de variole. La maladie a été introduite en Amérique du Nord par des navires européens et n'avait jamais été transmise aux pays amérindiens. Entre 1832 et 1841, la population estimée des Gens-du-Sang a diminué de 3 600 à 2 000 personnes.

Nation KAINAI
Nation KAINAI

Depuis le XIXe siècle, la majorité des Gens-du-Sang vivent sur la réserve Blood 148 en Alberta. En 2013, 3 994 personnes ont été enregistrées comme membres des Gens-du-Sang.  

En 2006, Statistiques Canada a compté 4 195 habitants dans les Gens-du-Sang. Selon un autre recensement, 4 177 personnes vivaient dans la réserve Blood 148, dont 99,5 % étaient des Nord Amérindiens.

En 2006, la moyenne d'âge des Gens-du-Sang était de 26 ans, alors que la moyenne provinciale était de 36 ans. En réalité, 40% des membres étaient âgés de moins de 20 ans.

KALAPUYA : Situé dans l'Orégon. Langue pénutienne.

KALISPEL, PEND D’OREILLE : Aujourd'hui ils sont principalement appelée Kalispel, ainsi que la Haute Pend d'Oreille (également appelée Haute Kalispel ou simplement Pend d'Oreille) forment un groupe tribal amérindien qui existait à l'époque des premiers contacts avec les Européens.

Kalispel Indians
Kalispel Indians

Les Français les appelaient Pend d'Oreille ou Pend Oreille (prononcé : pon-de-ray), ce qui signifie quelque chose comme « pend (vers le bas) par l'oreille ». Ce nom remonte aux grandes boucles d'oreilles portées par les Kalispel, qui étaient faites de coquillages.

Kalispel or Pend d'Oreille
Kalispel or Pend d'Oreille

Leur lieu de vie s'étendait du Montana au nord de l'Idaho jusqu'à l'est de Washington, englobant la région des plaines du Montana, le bassin de la rivière Clark Fork, la rivière Pend Oreille et la Colombie-Britannique, au Canada.

KANIENKEHAKA : Voir Mohawk.

KANKAWA : Virginie. Confluent rivières Kankawa et Ohio.

KANSA, KAWS, CANZES : Apparentés aux Omaha. Les Kaws (Kaza, Kosa, Kasa) ou Kansa sont l'une des cinq tribus qui constituent le groupe Deghiha (Poncas, Quapaws ou Arkansas, Omahas, Osages) à l'intérieur de la famille linguistique siouane.

Kaw Nation
Kaw Nation

Les Kaws sont de proches parents de la tribu des Osages ; on a quelquefois affirmé qu'ils étaient des Osages. Ils ont donné leur nom au Kansas.Ils étaient les  Alliés des français. Ils sont actuellement établis à Kaw City en Oklahoma. Voir Sioux

KARANKAWA : Les tribus amérindiennes karankawa ont joué un rôle important dans l'histoire du Texas. Le terme Karankawa peut être mal interprété car il a été utilisé pour désigner plusieurs groupes amérindiens partageant le même dialecte et la même culture.

Ils ont habité la côte du Golfe du Texas à partir de la baie de Galveston dans l'actuel Greater Houston région, puis au sud vers la baie de Corpus Christi. 

Amérindien KARANKAWA
Amérindien KARANKAWA

Tous parlaient une langue méconnue appelée Karankawa. À peine une centaine de mots sont parvenus jusqu'à nous. Il est généralement admis que le mot Karankawa signifie « amateurs de chiens » ou « éleveurs de chiens ». Cette interprétation est crédible, puisque les Karankawa possédaient des chiens de races proches des renards ou des coyotes. Leur culture était de type nomade, ils migraient de façon saisonnière entre l'intérieur des terres et la barrière d'îles au large du continent.

Lorsque les Espagnols sous la direction d'Alvarez de Piñeda atteignirent la côte du Texas en 1519, les Karankawa vivaient en nomade. Francisco de Garay, le gouverneur de la Jamaïque, l'avait chargé d'explorer la côte du golfe du Mexique de Veracruz à Florida.

Amérindiens KARANKAWA
Amérindiens KARANKAWA

Ils firent très forte impression à ceux qui écrivirent sur leurs rencontres avec ces tribus. Les hommes étaient remarquablement grands ; ils ont été décrits comme mesurant entre 1,80 m et 2,10 m. Ils étaient tatoués, percés et peints, portaient des bijoux de coquillages, et se graissaient le corps avec de l'huile de foie de requin afin de repousser les moustiques et autres insectes piquants.

Le cannibalisme (probablement rituel) dans la tribu des Karankawas, est connu et relaté par Cabeza de Vaca. Les Karankawas conservaient leurs prisonniers en vie jusqu'à ce que, pour des raisons non connues, ils décident de les sacrifier.

KAROK, KARUK : Situé en Californie. Langue hokan. Les Karok étaient établis sur la rivière Klamath, entre Red Cap Creek et Bluff Creek. Ils achetaient en général leurs canoës aux Yurok qui vivaient près des forêts de cèdres. 

couple KAROK, KARUK
couple KAROK, KARUK

KASKA : Les Kaska Dena ou Kaska (ou Dene K’éh) sont un peuple nord-américain des Premières nations parlant le kaska (du groupe ethnolinguistique athapascan) qui vit principalement dans des régions subarctiques du nord de la Colombie-Britannique et du sud-est du Yukon, au Canada, un territoire qu'ils nommaient le Dene Kēyeh, une expression signifiant en kaska « le pays des peuples » correspondant aujourd'hui en partie à un parc paysager d'environ 6,4 millions d'hectares, sans route et considéré comme une des zones parmi les plus sauvages des montagnes Rocheuses (parfois présenté comme un « Serengeti du Nord » par les environnementalistes). 

Indiens KASKA
Indiens KASKA

Les vastes forêts intérieures du Yukon (Canada) ont été occupées par les Athapascans, ethnie autochtone dont les traditions culturelles et linguistiques sont très anciennes. Aujourd'hui, il en existe six groupes distincts : Kutchin, Han, Tutchone, Inland Tlingit, Kaska, Tagish.

KATHLAMET : Situé dans l'Orégon. Langue pénutienne.

KAWS : Voir Kansas

KENNEBEC, KINIBÉQUIS : Voir Abnaki.

KICHESIPIRINI, KICHI SIPI RINI : Les Kichesipirinis ou Kichi Sipi Rini ("Gens de la Grande Rivière" en algonquin) occupaient jusqu'au milieu du XVIIe siècle, un territoire dont le centre était l'Isle-aux-Allumettes à Québec au Canada. 

KICKAPOO, QUICAPOUX : Ils font partie de la famille des Algonquiens. Kansas, Oklahoma. Kanekuk (1785-1852), chef tribal et religieux pacifique, encourage la culture de la terre et reçoit en remerciement l'aide du gouvernement fédéral (son peuple est en fin de compte forcé de quitter sa terre devant l'avancée des colons). Il meurt de la petite vérole.

KINIBEQUIS, KENNEBEC : Voir Abénaquis.

KIOUANAN, KIWANA : Amérique du Nord. Wisconsin. Péninsule de Keweenaw

KIOWA : Ils font partie de deux branches : la famille athapascane apache et la famille tanoan. Langue kiowa-tanoan. 

Bien que les Kiowa montrassent une culture des Plaines typique par de nombreux aspects, ils comptaient au nombre des peuples les plus prédateurs et les plus guerriers de leur région, et avaient une organisation militaire complexe et efficace.

indiens KIOWA
indiens KIOWA

Les Kiowas se sont approchés plus près du développement d'un langage écrit que la majorité des Amérindiens, disposant d'un système de signes pictographiques peints sur des peaux de cerfs, d'antilopes, et de bisons, qu'ils utilisaient comme des calendriers et des archives chronologiques des événements.

Ils sont originaires du bassin septentrional de la rivière Missouri. Ils migrèrent vers le sud dans les Black Hills vers 1650 sur le même territoire que les Crows. Poussés vers le sud par les tribus cheyennes et sioux, eux-mêmes poussés hors de leurs terres de la région des Grands Lacs par les tribus ojibwés, les Kiowas migrèrent dans le bassin de la rivière Platte jusqu'à l'aire de la rivière Arkansas. Là, ils affrontèrent les Comanches, qui occupaient l'endroit.

tribu KIOWA
tribu KIOWA

Vers 1790, les deux nations ont conclu un accord sur la répartition de la région. À partir de ce moment, la relation entre les deux nations s'est intensifiée : elles ont collaboré pour la chasse, le voyage et la guerre. À cette époque, les Kiowas ont également rejoint les Apaches des Plaines, également connus sous le nom de Kiowa-Apaches.

Le , le territoire kiowa en Oklahoma fut ouvert à l'installation des Blancs, démantelant de fait la réserve. Chaque foyer kiowa reçut 80 acres (320 000 m2). Les seules terres appartenant encore aujourd'hui à la tribu sont les parcelles éparpillées louées aux colons comme champs de pâturage avant que la réserve ne soit ouverte.

Satank (1810/1871) négocia un traité de paix entre les Kiowa et les Cheyennes. Cependant, il n'était pas partisan de la paix avec les Blancs. Bien qu'il fût conscient que son peuple ne pouvait chasser ces derniers, il conduisit des raids contre les colons tentant ainsi d'arrêter la parcellisation de la terre en domaines clôturés et le massacre de gibier. Dès cette époque, il attaqua un garde sur le chemin qui le conduisait à la prison et fut tué par balle. Son corps fut jeté dans un fossé.

Satank (1810/1871)
Satank (1810/1871)

Satanta (1830-1878), parfois appelé "l'orateur des plaines", se bâtit contre l'expansion vers l'ouest du chemin de fer : il savait en effet que celle-ci disperserait les hordes de bisons qui constituaient la base de la survie des Kiowa. Il fut fait prisonnier par le général Sherman lequel l'abusa par de faux engagements d'organiser un conseil de paix. Il se suicida lorsqu'il fut emprisonné dans les geôles du Texas.

Satanta (1830-1878),
Satanta (1830-1878),

Kicking Bird, littéralement "l'oiseau qui rue", chef d'une branche des Kiowa, les Quataquois ou Gattacas, tribu remuante, apparentée au rameau uto/aztèque/tanoan. Primitivement établis dans le Montana, ils en furent chassés par la poussée des Sioux et des Cheyennes. Kicking Bird accepta de les conduire dans une réserve de l'Oklahoma, où il mourut.

Kicking Bird
Kicking Bird

KITKEHAHKIS : Ils font partie du groupe des Pawnee.

KIWANA : Voir Kiouanan.

KLAMATH, MAKLAK : Situé dans l'Oregon. Langue : shapwailutan. Apparentés aux Modoc.

KOYUKON : Voir Ingalik.

KTUNAXA : Il existe 2 communautés aux Etats-Unis (Idaho and Montana) et 5 autres dans le sud-est de la Colombie Britannique.

KUMEYAAY : Situé en Californie.

KUTCHIN, GWICH'IN, DINDJIE, LOUCHEUX : Ils sont également connues sous les noms de Loucheux, Gwich'in, Dindjie sont une tribu de langue athapaskane vivant dans le bassin du fleuve Yukon et de la rivière Peel dans l'est de l'Alaska, ainsi que dans le territoire du Yukon au Canada. Le village d'Old Crow, situé au point le plus nord du Yukon, abrite également l'un des peuples les plus anciens d'Amérique du Nord. Les Territoires du Nord-Ouest comptent également une population Kutchin.

Ils étaient un peuple redoutable, craint notamment des Inuits. Pourtant ils n'affrontèrent pas les colonisateurs européens et se laissèrent convertir au christianisme. Décimés par les épidémies, les Kutchin ont survécu jusqu'à nos jours grâce au commerce de la chasse et de la pêche. 

KUTCHIN, GWICH'IN, DINDJIE, LOUCHEUX

Environ 800 membres de l'ethnie Kutchin parlent encore le Kutchin, langue de la famille athapascane.

La nation des Kutchin se caractérise par une organisation spécifique, que l'on ne retrouve dans aucune autre tribu Amérindienne. Ils sont répartis en trois groupes de filiation matrilinéaires exogames qui varient en fonction des générations. Le village Kutchin est constitué de huttes de branchage avec un trou pour laisser passer la fumée. Avant la colonisation européenne, ils faisaient le commerce de perles et de peaux avec les tribus autochtones voisines et avec les Inuits.

L'anthropologue Nastassja Martin vit pendant plusieurs années auprès des Kutchin pour réaliser une thèse sous la direction de Philippe Descola. En 2016, elle publie Les Âmes sauvages, le récit de son expérience en Alaska auprès de cette population.

Nastassja Martin
Nastassja Martin

Actuellement, six groupes distincts existent : Kutchin, Han, Tutchone, Inland Tlingit, Kaska et Tagish. Actuellement. Ils sont considérablement exposés à la menace des projets d'exploitation pétrolière.

KWAKIUTL, KWAKWAKA'WAKW : Le nom  veut dire = plage de l'autre côté de l'eau. Il y a 30 tribus ou groupes Amérindiens parlant des dialectes de kwak'wala. avec l’orthographe U’mista et kʷakʷəkəw̓akʷ) ou Kwakiutl (en kwak’wala : Kwaguʼł). Ils sont un peuple Amérindien de la province de Colombie-Britannique au Canada. Le terme Kwakiutl désigne une des communautés kwakwaka’wakw basée à Fort Rupert.

Ils forment un peuple qui occupe traditionnellement les régions côtières du nord-est de l’île de Vancouver et le centre de la Colombie-Britannique. Le recensement de 2016 dénombre 3670 personnes se disant d’ascendance kwakwaka’wakw.

Amérindiens KWAKIUTL, KWAKWAKA'WAKW
Amérindiens KWAKIUTL, KWAKWAKA'WAKW

La culture des Kwakwaka’wakws est semblable à celle de leurs voisins du nord, les Heiltsuks et les Oowekyalas. Le potlatch, par exemple, est une cérémonie observée par les Kwakwaka’wakws et certaines autres nations Amérindiens de la Colombie-Britannique depuis la nuit des temps, bien avant le contact avec les Européens. Interdit pendant un certain temps en vertu de la Loi sur les Indiens, le potlatch n’en demeure pas moins un volet essentiel de la vie communautaire moderne.

De nombreux membres vivent encore de nos jours près du territoire Amérindiens situé autour du détroit de la Reine-Charlotte et de la côte centrale. ils sont environ 2300 personnes dans des réserves, 1800 personnes dans les villes. Au XIX ils étaient environ 8000 Amérindiens.

Mât-totem Kwakiutl
Mât-totem Kwakiutl

Ils sont connus pour leur art, qui se distingue des autres formes d’art autochtone de la côte nord-ouest de par son style et son importance culturelle. Par exemple, les mâts totémiques sculptés par les Kwakwaka’wakws se distinguent de ceux des Haïdas, aux grands yeux expressifs, par leurs yeux en fente étroite. Partie Nord de l’île de Vancouver et la côte voisine. Ils pratiquent le potlatch. La baleine tient une grande place dans leur culture. Ils faisaient des Sculptures sur bois (mâts, proues, masques polychromes). Les danseurs arboraient des masques mobiles, actionnés par des fils, qui leur permettaient de modifier la parure, lui donnant, par exemple, soit l’aspect d’un guerrier, soit celui d’un aigle. Mystique de l’antériorité animale (animal ancêtre de l’homme).

masque Kwakiutl
masque Kwakiutl

Un chaman relate sa rencontre visionnaire qui permit l'acquisition de ses pouvoirs : "Nous étions tous malades de la variole. Jis en fait que j'étais mort. Je me suis réveillé car de nombreux loups étaient entrés dans ma tente, gémissant et hurlant. Deux d'entre eux me léchèrent en vomissant de l'écume, cherchant à m'en couvrir tout le corps, et en enlevant les croûtes et les plaies. A la nuit tombante, les deux loups se reposèrent. Je rampai alors sous un abri d'épicéa où je passai le reste de la nuit. Les deux loups s'allongèrent à mes côtés, puis, au matin, recommencèrent à me lécher le corps. Un personnage d'un rêve antérieur, Corps Harponneur, vomit de l'écume et appuya son nez contre mon sternum. Il vomissait en moi une poudre magique, puis, dans un rêve, rit en disant : - Ami, prends soin du pouvoir de chaman qui est venu en toi. Désormais, tu pourras soigner les malades et rendre malades ceux de ta tribu que tu souhaites voir mourir. Tous te craindront."

Amérindien KWAKIUTL, KWAKWAKA'WAKW
Amérindien KWAKIUTL, KWAKWAKA'WAKW

La langue kwak’wala, de la famille linguistique wakashane, est apparenté à d’autres langues autochtones parlées en Colombie-Britannique, comme le nuu-chah-nulth (Nootkas), le heiltsuk (Bella Bellas), l’oowekyala et le haisla (Kitamaats). Elle est considérée comme en voie de disparition; de nos jours, la plupart des enfants kwakwaka’wakws parlent l’anglais comme première langue, et on ne compte que très peu de personnes qui parlent couramment le kwak’wala.

En 2016Statistique Canada dénombre 585 locuteurs du kwak’wala (bien que ce chiffre ne tienne pas compte du niveau d’aisance), dont la majorité vivent en Colombie-Britannique (98,3 %). Afin de perpétuer la langue kwak’wala, certaines écoles de la région parrainent des cours donnés dans cette langue.

Amérindien KWAKIUTL, KWAKWAKA'WAKW
Amérindien KWAKIUTL, KWAKWAKA'WAKW

Ils sont traditionnellement des pêcheurs, continuent de pêcher commercialement dans un secteur extrêmement concurrentiel. Les potlatchs transmettent toujours les droits et privilèges des chefs héréditaires. Cependant, les conseillers élus sont chargés de gérer les tribus.

Un certain nombre des premiers villages ont été abandonnés car leurs résidents se sont installés à Alert Bay, Campbell River et Port Hardy pour se rapprocher des écoles et des hôpitaux.

Quelques dates : 

En 1792, Dionisio Alcalá-Galiano et Cayetano Valdés, des explorateurs espagnols, et le capitaine britannique George Vancouver, font la rencontre de la majorité des groupes kwakwaka'wakws dans le sud.

Kwakiutl Nation
Kwakiutl Nation

En 1849, la Compagnie de la Baie d'Hudson crée Fort Rupert au nord, qui fonctionne jusqu'en 1877, date à laquelle il est vendu à Robert Hunt, le dernier acteur (commerçant). Le fils de Robert, George Hunt, travaille comme assistant de l'anthropologue Franz Boas et collabore avec lui pour rédiger une documentation importante sur la langue et la culture des Kwakwaka'wakws.

En 1884, une loi fédérale interdisant le potlatch menace de réduire à néant la culture kwakwaka’wakw.

En 1921, un grand potlatch tenu à Village Island se solde par l’arrestation de 45 personnes, dont 22 sont emprisonnées, et par la confiscation de leurs objets rituels. Considérant que ces masques et autres objets rituels leur ont été enlevés à tort, les Kwakwaka‘wakws entreprennent, en 1967, de les récupérer. Les Musées nationaux du Canada consentent à leur rendre cette partie de la collection détenue par le Musée canadien des civilisations sous une condition : deux musées doivent être construits, soit le Musée Kwakiutl, maintenant connu sous le nom du Centre culturel Nuymbalees, à Cape Mudge, et le Centre culturel U’mista, à Alert Bay.

Kwakwakaʼwakw
Kwakwakaʼwakw

La société culturelle U'mista a été créée en 1980 dans le but de préserver le patrimoine culturel kwakwaka'wakw. À Alert Bay, U'mista gère un musée et un centre d'enseignement culturel.

Suite de la lettre L

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