30 Juillet 2023
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HAILTSA : Situé dans le Nord de Vancouver au Canada.
HAN : Les vastes forêts intérieures du Yukon au Canada ont été occupées par les Athapascans, ethnie autochtone dont les traditions culturelles et linguistiques sont très anciennes. Aujourd'hui, il en existe six groupes distincts : Kutchin, Han, Tutchone, Inland Tlingit, Kaska et Tagish.
HANIS : Voir Coos.
HARE, LIEVRES, KAWCHOTTINE : Territoires du Nord-ouest au Canada.
HEVATANIUS : Voir Cheyennes.
HIDATSA, GROS-VENTRE, MINITAREE : Famille linguistique des Sioux et zone culturelle des Indiens des Plaines. Les Hidatsa peuplèrent la région longeant la partie supérieure du fleuve Missouri dans l’état actuel du Dakota du nord jusqu'en 1837, date à laquelle une épidémie de variole décima tous les Amérindiens de la région. Les survivants se regroupèrent près du poste de commerce de Fort Berthold.
Le nom "Hidatsa" fut employé pour la première fois au milieu du XIXe siècle et faisait référence à l'un de leurs villages. Peuple d'agriculteurs, les Hidatsa vivaient dans des maisons en terre regroupées en villages et cultivaient principalement le maïs. Ils possédaient une organisation sociale complexe avec des rites élaborés, partaient à la chasse au bison une fois par an et pratiquaient la danse du soleil.
Les Hidatsa conclurent des alliances avec les tribus indiennes voisines Mandan et Arikara. La MHA Nation (7 000 Indiens) regroupe aujourd'hui, au Dakota du Nord, trois tribus : les Mandans, les Hidatsas et les Arikaras.
HITCHITI : Ils font parties de la confédération creek. Voir Séminoles.
HO-CHUNK, HOCHUNGA : Voir Winnebago.
HOH : Voir Quinault.
HOHOKAM : Amérique du Nord, Arizona, vallée de la Gila. Dotés de savants systèmes d'irrigation, ils produisaient maïs, haricots et courges dès 300 av. J.-C. Ils sont les ancêtres des Pimas et Papagos actuels. Voir Pueblo.
HOODSPORT : Il font partie de la famille des Twana. Situé dans l'Etat de Washington. Ils étaient formés de neuf communautés : Dabop - Quilcine - Dosewallips - Duckabush - Vance - Creek - Hoodsport - Tahuya - Duhleap - Skokomish.
HOOPA, HUPA : Langue : athapascan. Situé en Californie dans la Réserve de Hoopa Valley. A l’automne, ils disputaient une course d’obstacles à cheval et faisaient la danse du cerf. Voir Nadénés
HOOSAC : Voir Abénaquis.
HOPEWELL : Amérique du Nord (Midwest, Ohio). Maîtres dans l’art de travailler les coquillages, la pierre et le bois, les Hopewell, qui succèdent aux Adena, construisent de grands tumulus funéraires pour leurs chefs ou pour leurs cérémonies religieuses. La culture Hopewell disparaît vers 400 apr. J.-C.
HOPI, MOQUI : Ils font partie de la famille uto-aztèque. Leurs langue est le shoshone. Ils utilisaient le boomerang (un boomerang vieux de 9 à 10 000 ans a été découvert dans un marais de Floride en 1976) et exploitaient des mines de charbon, aujourd’hui louées à une Compagnie.
Ces Indiens Pueblo du Sud-ouest vivent dans un petit groupe de villages indépendants les uns des autres, sur ou à proximité de hautes mesas du Nord-est de l'Arizona.
Ces villages (pueblos), dans lesquels la culture hopi fut longtemps conservée pendant la période de domination espagnole puis anglo-saxonne, firent l'objet de nombreuses études d'anthropologie. Le peuple hopi comprend l'unique branche du groupe linguistique shoshone qui ait réussi à s'adapter à la vie dans les pueblos.
Dans leurs traditions, leur organisation sociale et leurs coutumes, les Hopi sont très semblables aux autres Amérindiens Pueblo, et à l'époque actuelle, leur culture est bien mieux préservée que celle des peuples vivant le long du Rio Grande. Les Hopi cultivent du maïs, des haricots, des courges ainsi que quelques fruits. Ils fabriquent aussi des paniers et des couvertures, et sont d'habiles potiers et sculpteurs.
Les maisons hopis, construites par les femmes, sont faites de pierres grossièrement taillées et posées à sec, et sont finies avec un enduit au plâtre. Les plafonds, soutenus par des poutres et des mâts entrecroisés, se composent d'un mélange compressé de branchages et d'argile. Les sols sont parfois dallés et les murs intérieurs sont généralement blanchis au gypse, et parfois décorés de bandes géométriques simples.
Dans les anciennes maisons hopis, les portes, qui étaient les seules sources de lumière, étaient parfois creusées en forme de T. Les maisons modernes possèdent généralement des fenêtres avec des vitres de verre et des portes avec des charnières.
Les Hopi sont groupés par clans exogames ; c'est-à-dire que la relation de parenté au sein de chaque clan est si forte que les mariages entre membres d'un même clan sont interdits. Les clans eux-mêmes sont généralement associés par paires, et ces liens sont parfois suffisamment forts pour justifier des groupements exogames plus larges.
Le mariage est monogame, et la descendance est matrilinéaire, c'est-à-dire qu'elle suit la ligne maternelle. L'adultère était parfaitement admis chez les Hopis. Dans certains groupes, les femmes avaient parfois la liberté de quitter leur époux quand elles le décidaient.
Aujourd'hui encore, beaucoup d'Indiennes décident d'élever seules leurs enfants ou se remarient plusieurs fois sans aucune amertume envers leurs ex-maris. Cette tolérance sociale n'empêche pas que le corps des femmes fasse l'objet de divers tabous religieux. Les femmes peuvent être exclues des espaces rituels. C'est encore le cas aujourd'hui chez les Hopi et les Pueblo.
La religion hopi, comme celle de tous les autres peuples Pueblo, comprend le culte de la nature, et il existe de nombreuses cérémonies destinées à invoquer ou à influencer les puissances surnaturelles. L’effigie du dieu Soleil est taillée dans une peau de daim. Ils attribuent aux oiseaux le pouvoir de communiquer avec les dieux. Le colibri intervient auprès du dieu de la germination afin d’empêcher la famine. Le culte des ancêtres joue également un rôle important dans les cérémonies hopi.
On peut déceler quelques influences chrétiennes, en particulier dans les dates des cérémonies et l'observation des fêtes des saints. Les rituels privés se tiennent dans des salles de cérémonie souterraines appelées kiva, et les offices et les danses publiques ont généralement lieu en plein air.
Les cérémonies religieuses hopis les plus importantes sont les mystères de la fertilité « Kachina » (le Kachina est l'esprit d'un ancêtre, représentant généralement un clan, symbolisé dans les cérémonies par un danseur masqué et couvert de peintures).
Rituels de culte du soleil et du feu au milieu de l'été et au milieu de l'hiver. La fameuse danse du Serpent Antilope (esprit lié à la foudre) est une danse de la pluie qui a lieu tous les 2 ans aux alentours du 20 août. A l’occasion des fêtes, ils déposent des plumes sur des autels ou à d’autres endroits, pour qu’elles portent des messages aux dieux.
Ils procèdent à la coupe des premiers cheveux des enfants collectivement et seulement une fois l’an au solstice d’hiver.
Les femmes parentes des jeunes mariés leur lavent les cheveux dans une cuvette puis les mêlent en une seule torsade. Lors du rite de médecine pendant la fête du solstice d’hiver, le prêtre procède à des libations de miel et de farine.
HOUMA : Situé dans la Louisiane.
HUALAPAI : Voir Walapi.
HUNA : Voir Tlingit.
HUNKPAPA : Le groupe occidental des Lakota ou Tétons (chasseurs de bison) se composait des Oglala ("Ils se dispersent") dont faisaient partie les Hunkpatila, des Sicangu ("Cuisses brûlées") ou Brûlés, des Hunkpapa ("Ils campent à l'entrée"), des Miniconjou ou Minneconju ("Mnikwojupi" : "Ils plantent près de l'eau"), des Itazipco ("Sans Arc"), des Ooenunpa ("Deux fois bouilli") ou Two Kettle ("Deux Bouilloires") et des Sihasapa ("Pieds noirs" ou "Blackfoot Sioux", à ne pas confondre avec le peuple Pieds Noirs). Voir Sioux.
HUNKPATILA : Font partie des Oglala. Deux grands chefs on fait partie de la tribu chef Sitting Bull et Crazy Horse. Voir Sioux
HUPA : Voir Hoopa.
HURONS, WENDAT, WYANDOT : Ils font parties de la famille Hokan, ils parlent le iroquoienne. Ils s'appelaient entre eux Wendat (Habitants de la péninsule). Ce sont les français qui leur ont donné le nom de "Huron" tiré de "hure" (= tête de sanglier). Leur territoire s'étend entre les lacs Huron et Ontario, dans le Nord-est du continent. Ils étaient les ennemis héréditaires des Iroquois. Comme leurs voisins, Iroquois et Algonkins, les Hurons pratiquaient la capture de prisonniers, mais ils ne mangeaient que les étrangers tombés à la guerre.
Ils furent les premiers indiens à entrer en contact avec les Français lorsque Jacques Cartier explora le Saint-Laurent en 1534. Les Français devinrent ainsi les alliés des Hurons, donc ennemis des Iroquois, adversaires héréditaires de nos nouveaux amis. Automatiquement, les Iroquois devinrent à leur tour les alliés des Anglais.
Un accord fut signé en 1614 entre la France et la Confédération huronne, formée par 4 tribus : du Rocher, de la Corde, de l'Ours et du Cerf ; selon une autre source, la confédération comprenait en réalité 5 tribus distinctes :
Les Hurons se disent eux-mêmes "Enfants des Donnaconna, Sastaretsi, Hatironta et Kondiaronkla".
En 1615 arrivèrent les premiers missionnaires, notamment des Jésuites. Ceux-ci apprirent la langue des indiens et leur traduisirent une Bible. Ils rapportèrent également de nombreux écrits sur la vie quotidienne de leurs hôtes. Il y eut également de nombreux mariages entre les deux races.
En 1625, une maladie contagieuse décima une partie de la population des villages.
Cependant, en 1648 et 1649, la guerre entre Hurons et Iroquois fit rage et se termina par la victoire de ces derniers. Pour les Hurons, cela se traduisit par le "Grand Dispersement". Certains indiens partirent s'établirent vers le Michigan (site actuel de Détroit), d'autres dans l'Ontario, ou encore près de Québec, à Wendake (Jeune-Lorette).
Néanmoins, les Hurons participèrent activement aux côtés des Français dans la guerre qui les opposaient aux Anglais. Ils contribuèrent à la chute du fort William Henry, opération dirigée par le Général Montcalm. Mais la France dut céder le Canada aux Anglais lors du traité de Paris, en 1763.
Puis il y eut la guerre pour l'Indépendance américaine, au cours de laquelle Québec fut assiégée. Les Hurons avaient alors pris parti pour les Anglais, c'est-à-dire une fois de plus pour les perdants. Ils connurent donc à nouveau l'exil, loin de la Huronie, vers Georgian Bay, pour la plupart.
Les Hurons étaient affiliés au clan de leur ancêtre maternel. Il est plutôt grand : 1,80 m en moyenne, musclé, mince, énergique et très résistant : il se contente de peu de nourriture lorsqu'il se déplace. Il se frotte la peau d'huile de tournesol.
Il porte des mocassins, des jambières et des tuniques. Les coiffures varient : longues, tressées ou parfois le crâne à moitié rasé mais beaucoup d'hommes se le rasent complètement avant de partir en guerre. Sur les vêtements, les hommes portent la marque de leur clan. Ils portent des manches en hiver et les habits sont faits la plupart du temps de peau de renard et les broderies de crin d'orignal. Le rouge et le noir sont les couleurs favorites et les motifs des décorations sont géométriques.
Les Hurons ne sont pas des nomades. Ils pratiquent la culture sur brûlis : maïs, fèves et courges. Le riz sauvage abonde près des plans d'eau. Ils extraient le jus d'érable et le cuisent, le transformant ainsi en sirop. Ils mangent du poisson, des ours, orignaux, cerfs, canards sauvages, de multiples baies, haricots et graines de tournesol. Ils ont également du tabac.
Ce sont de très bons fabricants de canoés et présentent des qualités de négociants. La coutume la plus particulière des hurons est la fête des morts. Les défunts sont censés être affectés par la perte de la vie et sont donc susceptibles de se déchaîner contre les vivants. Il faut en conséquence entretenir les cimetières pour ne pas s'attirer leur colère.
Le jésuite Jean de Brébeuf, missionnaire chez les Hurons de la baie géorgienne, composa en 1641 un cantique de Noël dans la langue de ses ouailles : Jesous Ahatonnia (Jésus est né). Il créa aussi une crèche appropriée : une cabane d'écorce dans laquelle Jésus, emmailloté dans des peaux de lièvre, était entouré de trois chefs indiens... Après la mort, en 1649, du père Brébeuf à la suite d'un massacre des Hurons par les guerriers iroquois, les survivants hurons, venus s'installer près de Québec, transmirent son cantique à leurs descendants.
Le 8 décembre 1649, le jésuite Noël Chabanel fut tué par un Huron qu’il avait baptisé et qui jeta son corps dans un fleuve.
I
IHANKTON : Voir Yankton.
IHANKTONWON : Voir Yanktonais.
ILLINOIS, ILLINIS, ILLINIOUKS, ILLINIWEK : Confédération algonquienne. Woodlands.
INGALIK, KOYUKON, DEG HIAN : Groupe linguistique athabasque. Alaska.
INGLULIK : Situé en Arctique au Canada.
INLAND TLINGIT : Les vastes forêts intérieures du Yukon (Canada) ont été occupées par les Athapascans, ethnie autochtone dont les traditions culturelles et linguistiques sont très anciennes. Aujourd'hui, il en existe six groupes distincts : Kutchin, Han, Tutchone, Inland Tlingit, Kaska, Tagish
INNU, INNUTSH, MONTAGNAIS, NENENOT : "Innu" est le nom que se donne entre eux les Montagnais. Groupe algonquien. Québec, entre le bas Saint-Laurent et le Labrador. Chasseurs de castors et de caribous, chaque automne, ils retournent dans les bois ; ce sont les derniers trappeurs de la forêt boréale.
Le 27 mai 1603, l'explorateur français, Samuel de Champlain, qui a jeté l'ancre devant les berges de Tadoussac, le 24 juin, conclut, avec le chef Innu Anadabijou, la toute première alliance entre les deux nations : la France obtient ainsi le feu vert des Innus pour coloniser le pays et s'approprier le commerce de la fourrure en échange d'un soutien militaire contre les Iroquois et les Anglais.
Le 4 juillet 1634, à la demande du chef innu (montagnais) Capitanal (Kepitanal, Kepitenat), Champlain envoie Laviolette établir un poste permanent fortifié pour la traite des fourrures à Trois-Rivières.
INUIT, ESKIMO : Inuit (au singulier Inuk) est le nom que les Esquimaux se donnent à eux-mêmes : il signifie les êtres humains, les hommes. Eskimo est une injure huronne signifiant "mangeur de viande crue". Leurs voisins algonquiens les nommaient Ayaxkyimewa ("ceux qui parlent la langue d'une terre étrangère"). Langue pénutienne.
Derniers arrivés en Amérique, vers 3000 av. J.-C, ils se dispersèrent de l’Alaska jusqu’au Groenland. Ils habitent les régions les plus septentrionales du globe : Groenland, Labrador, Canada arctique, Alaska et Sibérie extrême-orientale.
Les Baffinland Inuit sont installés dans le Nunatsiaqmiut ; les Caribou Inuit dans le Nunamiut, les Labrador Inuit ou Ungava dans l’Inuit Kapaimuit.
Le 11 novembre 1975 est signée la Convention de la Baie James et du Nord Québécois : c'est un règlement général des revendications territoriales des Cris et des Inuits du Nord du Québec, Canada.
La conventions prévoit une large autonomie politique, administrative et de gestion du territoire en contrepartie de compensations financières et du droit, pour le gouvernement québécois de développer les ressources hydrauliques, minérales et forestières du Nord du Québec.
L’animisme et le polythéisme sont, pour l’essentiel, le fondement de leurs croyances traditionnelles, dont la forme extérieure est le chamanisme, mais de nombreux Esquimaux sont aujourd’hui christianisés. La langue ancestrale des Inuit est l'inuktitut. Avec les idiomes aléoute, inupik et yupik, elle constitue l’ensemble linguistique esquimo-aléoute.
Sur l’ensemble des territoires qu’ils occupent, les Esquimaux ne représentent aujourd’hui qu’une communauté d’environ 60 000 personnes. Cette communauté, de plus en plus touchée par l’influence occidentale, voit s’anéantir progressivement les structures sociales d’une civilisation originale, aucune autorité politique constituée en raison de l’absence quasi totale de formation tribale, pas de droit de propriété du sol, etc..
Les plus belles pièces répertoriées de l’art esquimau (représentations humaines et animales taillées dans l’ivoire, masques de danse en os de baleine ou en bois) proviennent de l’Alaska. Avant, les hommes et les animaux vivaient en communauté, parlant le même langage ; l’ours est l’animal le plus proche de l’homme. Ils considèrent que l’aurore boréale est comme le jeu de pelote des morts
Le 12 novembre 1992, un référendum qui encourage la création du Nunavut pour avril 1999 est un succès dans les Territoires du Nord-Ouest canadien : les Inuits obtiennent 580 millions $ et l'est de l'archipel arctique, le futur Nunavut.
Le 1er avril 1999, le Nunavut entre dans la confédération comme 3e territoire canadien. Paul Okalik devient le premier des premiers ministres du Nunavut. Les Inuit ont des éléments culturels communs avec les peuples arctiques sibériens et leurs plus proches parents, les Aléoutes. Leur économie est fondée sur la pêche, la chasse (phoque, caribou, bœuf musqué, ours) et, depuis peu, sur l’artisanat.
INUPIAK, INUPIAQ, INUPIAT, INUPIATUN : Groupe Inuit. Nord et Nord-Ouest de l'Alaska, détroit de Béring.
IOWAY, AYOOIS, AYOÉS, AYOVOIS : Les Chiwere sont un groupe de tribus sioux comprenant les Oto, les Ioway et les Missouri. Orné d’une tête de cheval, le miroir de danse, qui réfléchissait la lumière du soleil, était porté par l’homme qui exécutait la Danse de l’herbe.
IROQUOIS. GROUPE IROQUOIEN : Ils font partie de la famille des iroquois. Les nations qui faisaient partie de la famille des Iroquoiens, comme les Hurons et les Iroquois, satisfaisaient leurs besoins à peu près de la même façon. Leur mode de vie était différent de celui des Algonquiens.
Les Iroquois ou Kanonsionni (famille Hokan, groupe linguistique iroquoïen) habitaient la vallée du Saint-Laurent, l’Ontario et les Etats-Unis. Irinakhoiw (Iroquois) est le surnom "langues de serpent" donné par leurs ennemis.
La plupart des quelques 125 000 Iroquois vivent aujourd’hui en Ontario au Canada et dans l’État de New York. D’autres vivent au Wisconsin, au Québec et en Oklahoma. Seule une petite minorité des Iroquois parle aujourd’hui une des langues iroquoises dont notamment près de 1 500 locuteurs du mohawk dans le village Kahnawake, au sud de Montréal.
Ils étaient sédentaires. Ils vivaient dans des villages semi-permanents dans lesquels il pouvait y avoir jusqu’à 2 000 habitants. Les gens vivaient dans des maisons longues (surnom de Ho-De-No-San-Ne "les gens de la longue maison"), lesquelles pouvaient accommoder plusieurs familles. La maison était longue , bien sûr, et étroite. Il y avait des endroits où on faisait les feux qui servaient à réchauffer ou à faire cuire la nourriture. De chaque côté de la maison longue, il y avait les lits. Ces lits étaient faits de peaux et de fourrures d’animaux. Au-dessus des lits, on retrouvait, suspendus, du poisson séché et du maïs.
Les Iroquois sont ceux qui se rapprochent probablement le plus de l’état matriarcal. Le jésuite Joseph-François Lafitau qualifie les sociétés iroquoiennes d’«empire de femmes». Elles se comportent parfois en véritables guerrières amazones. Les femmes, surtout celles qui sont âgées, sont reconnues pour leur sagesse. Chez ces Indiens, c’étaient les femmes qui arrangeaient les mariages et qui, possédaient maisons et terres. Quelques-unes des plus importantes organisations cérémonielles étaient en bonne partie constituées et dirigées par les femmes et c’était dans leurs rangs qu’on choisissait trois sur six des fonctionnaires rituels de chaque clan.
Les femmes nommaient leur candidat lors d’une vacance au conseil des chefs et avaient le droit de désapprouver et même d’empêcher l’élection d’un chef qu’elles jugeaient indigne. Néanmoins, c’est un fait certain que, même parmi les Iroquois, les femmes n’entraient pas dans le conseil suprême de la Ligue.
La mère possède la terre, le foyer et les enfants. selon l'article 44 de la constitution iroquoise : "La descendance se fait par le lien maternel. Les femmes sont la source de la Nation, elles possèdent le pays et sa terre. Les hommes et les femmes sont d’un rang inférieur à celui des mères"
voici quelques articles :
L’article 53 stipule : Lorsque les femmes royaneh, détentrices du titre de chef, choisissent un de leurs fils comme candidat, elles doivent en choisir un qui inspire une confiance totale, qui est bienveillant et honnête, qui sait s’occuper de ses propres affaires, qui soutient sa famille et qui a obtenu la confiance de sa nation.
Article 95 : Les femmes de chaque clan doivent avoir un Feu du Conseil constamment allumé et prêt à accueillir une assemblée. Si, selon elles, il est nécessaire pour le peuple de tenir un conseil, alors il sera tenu et la décision qui en découlera sera transmise au Conseil de la Confédération par le Chef de Guerre.
Howard Zinn, “Une histoire populaire des Etats-Unis”, 1980 “Dans les villages iroquois, la terre était possédée en commun et travaillée en commun. La chasse était faite ensemble, et les prises étaient divisées entre tous les membres du village. Les maisons étaient considérées comme étant propriété commune et étaient partagées par plusieurs familles. Le concept de propriété privée de terrain ou de maison était complètement étranger aux Iroquois… Les femmes étaient très importantes dans la société iroquoise. Les familles suivaient une descendance matrilinéaire, c’est à dire que la lignée familiale descendait par rapport aux femmes, dont les maris rejoignaient les familles, tandis que les fils rejoignaient les familles de leurs épouses lorsqu’ils se mariaient. Les familles vivaient dans les ‘longues maisons’ et lorsqu’une femme voulait divorcer, elle mettait les affaires de son mari sur le pas de la porte.”
Ces Amérindiens faisaient de l’agriculture et faisaient donc pousser différents légumes. En outre, ils pêchaient et chassaient. La première tâche des Iroquoiens était de défricher le territoire. Ils devaient couper beaucoup d’arbres pour pouvoir bâtir leurs maisons longues. Puis ils faisaient brûler plusieurs de ces arbres pour ainsi avoir des cendres qu’ils pouvaient utiliser dans les champs pour aider à faire pousser différents plants. Les bons arbres étaient utilisés pour bâtir les maisons longues. On faisait le toit avec de l’écorce d’orme.
Les vêtements des Iroquoiens étaient faits de peaux d’animaux. En été, leurs vêtements étaient plus courts et descendaient jusqu’aux genoux. Ils portaient des mocassins qui étaient faits en peau d’animal également. Les mocassins étaient décorés de poils d’orignal et teints de couleurs vives provenant de légumes ou de baies. En hiver, ils ajoutaient des jambières pour couvrir leurs jambes, et portaient une longue cap.
Les Iroquoiens huilaient leurs cheveux avec de l’huile de tournesol. Les femmes attachaient leurs cheveux en tresse dans leur dos. Quant aux hommes, c’était un peu différent. Certains avaient les cheveux longs, d’autres préféraient avoir les cheveux courts. D’autres encore avaient les cheveux coupés très courts et pointant vers le haut.
Ils faisaient de l’agriculture pour subvenir à leurs besoins. Ils faisaient pousser du maïs, des courges, des fèves, des citrouilles et des tournesols. En fait, ces plantes étaient la base de leur alimentation. Les femmes s’occupaient d’une grande partie de la nourriture. Elles faisaient pousser les plants, les faisaient sécher et les rangeaient après la récolte. Avec le maïs, elles devaient le moudre pour en faire de la farine. Elles s’occupaient aussi de faire cuire les haricots et le maïs et de préparer de la soupe à la citrouille.
Les hommes chassaient l’ours, le chevreuil, le castor, le wapiti, le lapin et le loup. La chasse était pratiquée surtout en hiver et il arrivait que l’homme dût quitter son village pendant plusieurs semaines pour chasser. Les Iroquois pêchaient aussi, surtout au printemps et à l’automne.
Ils étaient d'habiles guerriers, les Iroquois entraient facilement en guerre et faisaient preuve d'une grande férocité (torture). Leur arme préférée était le casse-tête. Ils pratiquaient la scalpassions : les Anglais échangeront des scalps de colons Français contre des fusils.
Comme leurs voisins, les Hurons et les Algonkins, les Iroquois pratiquaient la capture de prisonniers, mais ils ne mangeaient (ils étaient strictement exocannibales) que les étrangers tombés à la guerre, la plupart des captifs étant intégrés dans le groupe et dans le système matrimonial iroquois. Ils n'autorisaient jamais un peuple complètement vaincu à conserver son autonomie.
Les hommes pratiquaient des échanges avec les autres groupes. Ils pouvaient échanger du tabac ou du maïs contre de la viande ou un canot fait en écorce de bouleau (les Algonquis fabriquaient ces canots).
Ils ont été les partenaires commerciaux des Hollandais puis des Britanniques. Ils furent donc de farouches adversaires pour les Français de la vallée du Saint-Laurent. Lorsqu'ils se décidaient d'agir tous ensemble, ils représentaient une force de frappe impressionnante. Ils connaîtront un certain déclin lors de la guerre d'indépendance américaine quand ils seront profondément divisés, certains restant fidèles à la Grande-Bretagne et les autres épousant la cause des rebelles américains.
Les festivals étaient des occasions pour les Iroquoiens de fêter et de remercier le créateur pour les "cadeaux" qu’il leur avait donné. Pendant les festivals, les gens dansaient, jouaient des jeux et mangeaient bien. Il y avait plusieurs festivals au courant de l’année. Un de ces festivals se passait au printemps. Les rivières dégelaient et les Iroquois pouvaient commencer à pêcher.
La sève des érables montait dans l’arbre : les Iroquoiens savaient comment faire du sirop d’érable et du sucre d’érable. Un autre festival prenait place à l’automne. C’était le festival des récoltes. C’était le moment de récolter le maïs, les fèves et les courges.
La santé était très importante pour les Iroquoiens. Pour se guérir, ils utilisaient des médicaments faits de plantes, d’herbes et d’écorce d’arbre. Mais aussi, ils croyaient que lorsqu’une personne était malade, c’était parce qu’il y avait de mauvais esprits dans son corps.
Ils croyaient en une femme-ciel, une déesse-mère qu’ils appelaient Ataensic. Ils disaient qu’un de ses fils jumeaux avait créé le monde avec le corps de sa mère décédée. Ils croyaient que la nature (les animaux, les plantes, etc.) était animée par des esprits.
La nation iroquoise constituait, au XVIIe siècle, une puissance guerrière redoutable qui regroupait, en une Confédération des Cinq Nations, les Mohawk (ou Agniers), les Oneida, les Onondaga, les Cayuga et les Seneca, puis en une Ligue iroquoise des 6 nations (Haudenosaunees) les 5 nations précitées et les Tuscarora.
A l'origine, les buts de cette confédérations étaient purement pacifiques, savoir maintenir la paix entre les tribus. Avec le temps, les Six Nations établirent un empire militaire, qui s'opposa à la pénétration des colons : ce fut l'origine de certaines des guerres indiennes des XVIIe et XVIIIe siècles, et de la dislocation de la Ligue. Il est bon de remarquer que ses survivants furent parmi les seuls à échapper à la déportation, puisque les Iroquois continuent à habiter l'Est de l’Etat de New York.
Le 13 juin 1641, débuta la première guerre franco-iroquoise (en dépit des nombreux traités de paix qui interrompront la guerre, elle durera tout de même 25 ans). Le missionnaire français René Goupil fut tué par les Iroquois en 1642, sous les yeux du père jésuite Isaac Jogues qui sera lui-même assassiné en 1646 avec Jean de La Lande, au cours d'une tentative de conciliation qu'ils effectueront auprès des Mohawk pour le compte des Hurons.
Le 19 juin 1644, le jésuite François-Joseph Bressani, fait prisonnier par les Iroquois, à quelque distance des Trois-Rivières, entre la Rivière-du-Loup et Yamachiche, fut amené captif dans leur pays où il endura tous les tourments du martyre ; réduit à l'esclavage, il fut vendu aux Hollandais pour 250 francs.
Le 4 juillet 1648, le père Antoine Daniel était massacré par les Iroquois qui avaient envahi la mission huronne de Saint-Joseph.
En 1649, les jésuites Jean de Brébeuf (16 mars), Gabriel Lalemant (17 mars), Charles Garnier (7 décembre) et Noël Chabanel (décembre) furent suppliciés par les Iroquois.
Le 2 mai 1660, à Québec, lors de la bataille de Long Sault, pendant une semaine, Adam Dollard des Ormeaux et 16 de ses amis furent assiégés par les Iroquois qui finirent par s'emparer du fort : 9 des survivants furent torturés à mort puis mangés.
Le 12 juin 1670, Daniel de Remy de Courcelle arrêta la guerre entre Iroquois et Algonquins.
En 1689, dans la nuit du 4 au 5 août, les Iroquois massacrèrent les habitants de Lachine et brûlèrent les fermes. Décidé d'en finir, Frontenac dirigea une expédition contre les farouches guerriers, qui durent signer, en 1701, la Grande Paix de Montréal. C'était la fin des guerres Iroquoises.
De 1777 à 1781, Joseph Brant, chef mohawk de la Ligue, soutint les Anglais. Malgré leur diversité, les peuples iroquois partageaient certaines caractéristiques culturelles et linguistiques. Tous étaient des agriculteurs, dont la culture principale était le maïs.