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AMERINDIENS -INDIENS D'AMERIQUE

LETTRE M

M

MAHICAN, MOHEGAN, MOHICAN, LOUPS, WOLF, WOLVES : Il vient de Muheconneok ("peuple de la rivière Hudson"). Famille des Algonquiens. Ils pratiquaient la chasse, la pêche et cultivaient le maïs. Ils ont vendu la plupart de leurs terres et se sont dispersés.

Les Mohicans, aussi connus sous le nom de Mahicans ou Mahikans, qui s'appelaient à l'origine Muhhehuneuw, étaient également connus des Français du Nouveau Monde sous le nom de Loups (le père Joseph Aubery (1673-1755) les appelait les Abénakis de l'Ouest ; Sokokis ou loups-garous), sont une tribu d'Indiens d'Amérique du Nord qui vivaient à l'origine dans la vallée de l'Hudson. Une confusion incorrecte entre eux avec les Mohegans,

AMERINDIENS MOHICANS
AMERINDIENS MOHICANS

Originellement, les Mohicans, ceux qui parlaient cette langue, vivaient le long de l'Hudson dans l'État de New York, jusqu'au lac Champlain, à l'est des montagnes Vertes dans le Vermont, et à l'est jusqu'à la Rivière Schoharie (Schoharie Creek), dans les Montagnes Catskill, État de New York.

Ils vivaient près de la basse vallée de l'Hudson au moment de leur rencontre avec les Européens vers 1609. Au fil des décennies, la concurrence avec les Mohawks et les Européens les a poussés vers l'est du Massachusetts et du Connecticut, jusqu'à la rivière Hudson. Certains se sont installés à Stockbridge, dans le Massachusetts, formant la communauté indienne de Stockbridge.

mohican native american
mohican native american

Celles-ci permirent aux protestants de s'installer à Stockbridge, et se convertirent au XVIIIe siècle.La première communauté chrétienne amérindienne fut fondée par les Frères moraves dans le village mohican de Shekomeko en 1740. Les missionnaires moraves voulaient convertir et intégrer les Amérindiens dans la communauté américaine. Ils ont réussi et ont protégé les Amérindiens de l'exploitation blanche avec une telle force que le gouvernement a cessé de prendre des mesures contre eux.

Bien qu’ils aient été alliés des colons britanniques lors de la guerre contre les Français, des guerres indiennes et de la guerre d’indépendance, ils furent expulsés de leur territoire et durent s’installer plus à l’ouest, d’abord à Stockbridge, dans l’État de New York, vers 1780, puis dans le comté de Shawano, dans le Wisconsin, dans les années 1820-1830. Dans le Wisconsin, ils étaient dans une réserve avec les Munsees, donnant naissance à une communauté amérindienne nommée Stockbridge-Munsee. Cette réserve est aujourd’hui connue comme la réserve des Indiens Mohicans de la tribu Stockbridge-Munsee.

Mohegan Tribe
Mohegan Tribe

La langue morte appelée mohican fait partie de la branche orientale des langues algonquiennes. Deux dialectes de la langue mohican ont émergé dans les années 1740. Le premier est connu sous le nom de Stockbridge au Wisconsin, et le second est connu sous le nom de Moravien en Ontario.

Le roman de James Fenimore Cooper Le Dernier des Mohicans parle d’une tribu Mohican mais inclut certains aspects culturels des Mohegans, une autre tribu algonquienne de l’est du Connecticut. Le roman se situe dans la vallée du New Jersey, pays mohican, mais des patronymes comme Uncas sont mohegans.

MAIDUS : Les Maidu étaient un peuple qui vivait de la chasse et de la cueillette dans le nord de l'actuelle Californie, à l'ouest des États-Unis. 

tribu MAIDUS
tribu MAIDUS

Selon l'anthropologue Alfred Louis Kroeber, la population Maidu aurait pu être estimée à 9 000 en 1770. Il n'en comptait que 1 100 en 1910. Le recensement de 1930 n'en dénombrait que 93. 

MAKAH : Ils sont situé sur la Côte Nord-ouest du Pacifique, Etat de Washington, depuis 4.000 ans. Langue : wakashan. Chasseurs de baleine.

Makah Indian Basket Weavers - 1910
Makah Indian Basket Weavers - 1910

MALECITES, MALECHITES, MALISEET, ETCHEMINS, AlLMOUCHIQUOIS : Ils font partie de la famille des Algonquiens. La Confédération Wabanaki regroupe Penobscot, Malécites, Passamaquoddy, Abénaqui du Maine et Micmac. Ce sont des chasseurs et pêcheurs semi-nomades mais aussi agriculteurs (maïs), les Malécites ont vécu au Nouveau-Brunswick jusqu'au XVIe siècleLes Français les appelaient "hommes des canoës". 

Les Motowolon (appellation hommes ou femmes ayant le pouvoir de communiquer avec les esprits) possédaient des sacs médecine contenant des os, des cailloux, des figurines sculptées et d'autres objets sacrés.

En 1694, une partie de la population meurt de la peste apportée par les Européens forçant les Malécites à abandonner provisoirement leur village (Médotec) aux abords de la rivière Saint-Jean.

En 1828, les Malécites s’installent à Viger près de la rivière Verte en Gaspésie d'où l'origine de leur appellation actuelle, les Malécites de Viger. Le Gouvernement en leur fournissant des semences et des provisions tentera d’inciter les Malécites à s’établir définitivement dans cette région. Tentative infructueuse... Viger sera donc rétrocédé aux colons (que ces terres très fertiles intéressent) par le gouvernement Canadien en 1869.

Les réserves de Whithworth et Cacouna sont créées en 1876 et 1891 par le gouvernement fédéral afin de tenter de nouveau de sédentariser les Malécites. Ceux-ci résistent encore... d’ailleurs, on en oubliera presque leur présence tant les Malécites se sont dispersés sur le territoire québécois.

En 1987, des Malécites n‘ayant jamais quitté Viger se sont réunis à Rivière-du-Loup pour élire un conseil de bande. 

paradigme de l’indigénisation appliqué aux Malécites de Viger
paradigme de l’indigénisation appliqué aux Malécites de Viger

En 1989, le gouvernement du Québec reconnaissait officiellement la Première Nation malécite de Viger.

Actuellement, les Malécites, toujours fidèles à leur mode de vie refusent encore d’être obligés à résider dans une réserve, aucun d'entre eux ne vit en permanence dans les réserves de Whithworth et de Cacouna.

MALISEET : Voir Malécites.

MANAHATTA, MANNA-HATA, MANHATTES : Ile de Manhattan. Voir Delaware.

MANDAN : Situé dans le Dakota du Nord. Famille linguistique sioux. La MHA Nation (7 000 Indiens) regroupe aujourd'hui trois tribus : les Mandans, les Hidatsas et les Arikaras.

Certains ont prétendu que les Mandans n'étaient pas vraiment des Amérindiens, mais plutôt des Européens perdus, voire même les descendants métissés des Vikings qui auraient découvert l’Amérique avant Colomb.

MANDAN

Les Européens rencontrèrent les Mandans pour la première fois au XVIIIe siècle à l'embouchure de la rivière Heart, dans la partie inférieure du Missouri. Ils étaient plutôt des agriculteurs que nomades, vivaient dans des huttes en terre, dans des villages fortifiés. 

Ils avaient coutume de se tatouer le visage et la poitrine et pratiquaient certaines cérémonies sociales sophistiquées. Une épidémie de variole en emporta un grand nombre en 1837.

Long Mandan s'opposa aux tentatives que firent les Blancs de s'emparer des Black Hills du Sud Dakota que les Sioux considéraient comme le centre sacré du monde.

Long Mandan
Long Mandan

Fête du printemps ; commémoration du retrait des eaux ; le "premier homme" est nu, peint en blanc, 4 peaux de loups sur les épaules et 2 dépouilles de corbeau sur la tête. Quatre ancêtres vinrent un jour des profondeurs de la terre pour leur apprendre l'art de l'agriculture. Le plus jeune, qui avait pour nom "Tête chauve comme un hochet en calebasse", apporta la courge.

MARICOTA, MARICOPA, PEE-POSH : Situé en Arizona.

MARY’S RIVER : Situé dans l'Orégon. Langue pénutienne.

MASCOUTINS, MASKOUTINS, MASKOUTEN : Situé à l'Ouest du lac Michigan dans le Wisconsin.

MASKEGONS : Nord du Lac Supérieur, sud-est des territoires du nord-ouest au Canada.

MASSACHUSETTS : Ils sont une tribu amérindienne qui vivait historiquement dans les zones entourant la baie du Massachusetts, en particulier dans ce qui est l'actuel Grand Boston. Les membres de la tribu parlaient le massachusetts, qui fait partie de la famille des langues algonquiennes. L'État américain du Massachusetts est nommé d'après ce peuple.

 

MASSACHUSETTS

En tant que l'un des premiers groupes amérindiens à entrer en contact avec les colons anglais, le Massachusetts a connu un déclin rapide aux XVIIe et XVIIIe siècles, en raison d'une variété de maladies apportées par les colons et des créatures que les Amérindiens ne connaissent pas. Leurs descendants continuent d'habiter la région du Grand Boston, mais ne sont pas une tribu reconnue par le gouvernement fédéral. 

Les Français ont appelé Almouchiquois (ou Armouchiquois) des peuples désignés par les Anglais sous le terme Massachusetts. Ces deux noms pourraient être étymologiquement apparentés.

Le Massachusetts et d'autres groupes tribaux algonquins, entre 1617 et 1619, ont été presque anéantis par une maladie infectieuse apportée par les Européens ; Environ 90 résidents côtiers ont été tués. La population restante a été décimée après que les colons anglais aient envahi la région. Les tribus furent encore dévastées par une épidémie de variole en 1632.

En 1623, deux chefs militaires de la tribu Massachusetts, Pecksuit et Wittawamut, et leurs guerriers furent tués dans une embuscade à Wessegusset par le capitaine Myles Standish de la colonie de Plymouth. Après cela, le Massachusetts va éviter tout contact avec les colons, sans toutefois y mettre fin.

Les archives coloniales montrent que, durant la première partie du XVIIIe siècle, les Massachusetts pèchent sur les rives des cours d'eau et en mer, cultivent la terre et entretiennent de nombreuses carrières d'ardoise ou d'autres matières minérales, migrants d'habitats côtiers formés de maisons longues vers des campements de wigwam dans l'intérieur des terres. 

John Eliot entreprend alors son action missionnaire ; il convertit certains d'entre eux au Christianisme, créé un alphabet, et publie en 1663 la première Bible en langue amérindienne. Les convertis sont regroupés dans des agglomérations spécifiques, appelés villages de prière.

John Eliot .1604 1690
John Eliot .1604 1690

En 1869, le Massachusetts s'est retrouvé à adopter l'Indian Enfranchisment Act. Cette loi garantit à la communauté du Massachusetts le statut de citoyen de l'État du Massachusetts, avec droit de vote, mais cela supprime leur statut de nation indépendante. 

Ceci est incompatible avec la Constitution des États-Unis, qui stipule que seul le gouvernement fédéral peut prendre de telles décisions sur les gouvernements tribaux. Les membres de la communauté vivent dans un rayon de 20 miles autour de Stoughton. Selon Caring Hands, la tribu comptait environ 50 membres en 2011.

MATAOUAN : Situé au Canada dans le Nord-ouest du lac Nipissing.

MDEWAKANTON : Ils font partie des Sioux du groupe des Dakota.

MENOMINEE, MENOMINIS, MANOMINI : Langue affiliée à l’algonquin. Ils sont situé dans le Wisconsin. Ils croyaient que le tabac du calumet les rendait plus sages.

METCHI-GAMIA : Situé dans l'Illinois.

METIS : Ils sont un peuple d’origine Amérindienne et européenne. Ils sont l’un des trois peuples autochtones reconnus au Canada. L’utilisation du terme « Métis » est à la fois complexe et sujette à controverse, et comporte différentes significations historiques et contemporaines. Le terme est employé pour décrire les communautés d’origine mixte européenne et autochtone partout au Canada, et pour désigner une communauté spécifique définie comme la Nation métisse.

La Loi constitutionnelle de 1982 reconnaît les Métis comme l'un des trois peuples autochtones du Canada avec les Première Nations et les Inuits. À ce titre, le Gouvernement du Canada alloue un financement aux organisations représentant les Métis afin de favoriser les communications bilatérales entre eux et les instances gouvernementales (provinciales et fédérales). Parmi les nombreuses personnes ayant combattu dans la lutte pour les droits et la culture du peuple Métis se trouvent les anciens chefs métis Cuthbert Grant et Louis Riel.

Historiquement, le terme Métis était appliqué, dans les Prairies, aux enfants nés de femmes cries et des commerçants de fourrures française. Dans le Nord, le terme désigne les enfants nés de femmes dénées et beaucoup moins de marchands anglais ou écossais. 

De par leur culture, les Métis étaient principalement francophones et catholiques mais partageaient le mode de vie de leurs voisins indigènes, basé sur la chasse aux bisons.

Très rapidement, ils furent confrontés aux colons européens qui s'intéressaient essentiellement à l'agriculture. Ces colons vinrent s'implanter dans la région en 1812 lorsque le comte de Selkirk, Thomas Douglas, envoya un groupe sous les auspices de la Compagnie de la baie de Hudson pour établir une colonie au point de confluence des rivières Rouge et Assiniboine, site de l'actuel Winnipeg (Manitoba). 

Les frictions avec les Métis qui soutenaient la compagnie rivale, la Compagnie du Nord-ouest, menèrent au massacre de Seven Oaks (19 juin 1816) au cours duquel 20 colons furent tués. 

La Confédération du Canada en 1867 fit de nouveau naître chez les Métis la crainte de voir leur mode de vie menacé. Menée par le jeune avocat Louis Riel, la rébellion de la Rivière Rouge (fin le 25 avril 1870) aboutit à l'emprisonnement des colons blancs de la région, qui ne furent libérés qu'après que le gouvernement canadien eut accepté d'admettre le Manitoba dans la Confédération à compter du 12 mai 1870 et de garantir ses traditions. 

Louis Riel
Louis Riel

L'un des prisonniers fut toutefois exécuté, ce qui obligea Riel à quitter le pays. La tension continua de couver jusqu'au début des années 1880.

La construction de la voie ferrée, le Canadian Pacific Railway, permit l'installation d'un nombre considérable de colons non seulement à Winnipeg, mais dans l'ensemble de la Prairie, ceux-ci exterminèrent la totalité des troupeaux de bisons. 

Riel revint alors en Saskatchewan en juillet 1884 et présenta au gouvernement les doléances des Métis. Il ne reçut aucune réponse. 

Le 18 mars 1885, la rébellion du Nord-ouest éclata à nouveau ; le 19, Riel proclama un gouvernement provisoire et le 26, un groupe de Métis battit un détachement de la police montée du Nord-ouest au lac Duck. Les soldats détachés de l'Ontario sur la ligne de chemin de fer, dont la réalisation s'achevait, durent riposter aux attaques des Métis, commandés par le brillant chef Gabriel Dumont, et des guerriers Cree, menés par les chefs Faiseur d'enclos et Gros Ours. 

lac Duck au canada
lac Duck au canada

La rébellion connut son apogée à Batoche (Saskatchewan) du 8 au 12 mai 1885. Les troupes écrasèrent les Métis ; Louis Riel fut capturé et pendu avec 8 indiens : les ambitions politiques des Métis visant à constituer une nation s'évanouirent à tout jamais.

La Confédération canadienne, la Nation métisse est divisée en cinq régions administratives :

  • la Nation métisse de l'Ontario ;
  • la Fédération des Métis du Manitoba
  • la Nation métisse de la Saskatchewan
  • la Nation métisse de l'Alberta
  • le conseil provincial métis de Colombie-Britannique.

Le Ralliement national des Métis représente les intérêts de la Nation auprès du gouvernement canadien et à l'échelle internationale.

Au Québec, il n'y a pas de données qui permettent, à ce moment-ci, de savoir s'il existe ou non des communautés métisses historiques.

Leur territoire d'élection s'étend de l'Ontario à la Colombie-Britannique en passant par les Prairies et les Territoires du Nord-Ouest. On trouve aussi des communautés métisses aux États-Unis dans les États du Dakota du Nord et du Montana. La Nation métisse est née de mariages anciens entre des femmes Cris, Ojibwés et Saulteaux avec des Canadiens français et anglais, notamment avec les mariages à la façon du pays.

On estime le nombre de Métis allant de 300 000 à 700 000 ou plus. Selon les Statistique Canadiens, le nombre d'Amérindiens Métisse était de 624 220 en 2021 à travers le Canada. La province de l'Ontario a la plus grande population (134 615), suivie de près par l'Alberta (127 470).

La population métisse connait une importante croissance depuis les dernières années. Entre 2006 et 2016, il y aurait eu une hausse de 51,2 % de personnes se décrivant comme Métis au Canada. Cette hausse soulève notamment des questions sur l'identité métisse et sur qui a le droit de revendiquer cette identité.

Traditionnellement la langue les Métis utilisaient le créole franco-cri, le métchif, qui est une mutation phonétique du vieil adjectif masculin « mestif » [> métsif/métchif]. Ce créole est également connu sous le nom de « mitchif ». Ce mot fait référence à la fois à la langue et aux communautés qui la parlent.

Au XXIe siècle, les Métis utilisent principalement l'anglais pour communiquer, mais le français est encore couramment utilisé. Après une génération de déclin, le métchif a tendance à refaire surface grâce à la volonté des Conseils métis provinciaux.

METOAC : Voir Montauk.

MHA (Nation) : Au Dakota du Nord (Etats-Unis), sous l'acronyme MHA (Nation), sont regroupées trois tribus (7 000 Indiens) : les Mandans, les Hidatsas et les Arikaras.

MIAMI : Fond lexical algonquien. Ils occupaient à l'origine certaines parties des Etats actuels de l'Indiana, de l'Ohio, de l'Illinois, du Michigan, du Wisconsin et de l’Oklahoma. A ne pas confondre avec une tribu de Floride qui s'appelait Mayaimi.

Etroitement liés et parfois confondus avec les peuples Wea et Piankashaw, les Miamis vivaient dans des huttes et chassaient le bison.

Au cours de la guerre franco-indienne (1754-1763), les Miamis s'allièrent aux Français. Lors de la guerre de l'indépendance (1776-1783), toutefois, ils se joignirent aux autres peuples indigènes de la vallée de l'Ohio pour combattre aux côtés des Anglais. 

En 1790, ils battirent le général Josiah Harmar et ses 1 500 miliciens.

Josiah Harmar (1753-1813)
Josiah Harmar (1753-1813)

Le 4 novembre 1791, lors de la bataille de la Wabash ou défaite de St Clair, près de Fort Recovery (Ohio), les Indiens 1 180 guerriers, menés par Little Turtle de la tribu des Miamis, Blue Jacket de la tribu Shawnees, et Buckongahelas de la tribu Delaware vainquirent les troupes américaines 1 000 hommes menées par le général Arthur St. Clair.

Le 20 août 1794, à la bataille de Fallen Timbers, dernière bataille de la guerre amérindienne du Nord-Ouest, les forces du général Anthony Wayne écrasèrent la coalition des Shawnees (chef Blue Jacket), Lénapé (ou Delaware, chef Buckongahelas), Miamis (chef Little Turtle), Wyandot, Ojibwés, Outaouais, Pottawatomis et Mingos, à laquelle s'était jointe une compagnie de miliciens canadiens sous le commandement du capitaine Alexander McKillop, ce qui ouvrit la vallée de l'Ohio à la colonisation américaine.

bataille de Fallen Timbers
bataille de Fallen Timbers

Entre 1795 et 1854, les Miamis signèrent 13 traités par lesquels ils cédaient presque toutes leurs terres aux Etats-Unis.

Le 5 octobre 1813, Bataille de la rivière Thames (Ontario) : victoire américaine ; le chef shawnee Tecumseh fut tué et son rêve d'unité s'éteignit avec lui ; les tribus Delaware, Miami, Ojibwa (ou Chippewa) et Wyandot firent la paix avec les Américains.

Bataille de la rivière Thames
Bataille de la rivière Thames

En 1827, ils furent nombreux à s'expatrier dans le Kansas où leurs descendants résident encore. Ceux qui restèrent en Indiana rompirent leurs relations de groupe en 1872, partagèrent leurs terres et se fondirent dans la population locale.

MICMAC, MI'KMAQ, MICMAQUES, SOURIQUOIS : Ils font partient de la Confédération Wabanaki regroupe Penobscot, Malécites, Passamaquoddy, Abénaqui du Maine et Micmac. Ils vivaient sur la côte Est du Canada (province de Québec, Nouvelle-Ecosse, île du Prince Edouard, Gaspésie, Terre-Neuve). Il en reste un très faible nombre (3 000 à 5 000 individus).

Ils s`appellent L'nu'k ("le peuple"). Leur surnom de Mi'kmaq vient de leur mot "nikmak" ("mes amis/parents/frères"). Parmi les variantes du nom, on trouve « Mig magi », « Mickmaki » et « Mikmakique ». Le mot micmac en français pour représenter le peuple micmac découlerait du terme Nigmach, noté par Marc Lescarbot.

La langue enseignée à l'école est la langue micmaque. Cette langue est l'épine dorsale de leur culture, c'est pourquoi les Micmacs sont soucieux de la préserver. En 1980, la langue micmaque est toujours la langue d'usage dans certaines réserves.

Le nom recommandé et consacré en français est « Micmac », bien que la graphie « Mi'kmaq » soit plus près de la graphie micmaque « ni'kmaq ». L'Office québécois de la langue française et le Bureau de la traduction du Canada recommandent le féminin « Micmaque » ; on retrouve aussi au féminin « Micmacque » et parfois « Micmac ». On recommande également l'ajout d'un « s » pour le pluriel.

Le pays des Micmacs était divisé en sept territoires, qui correspondaient à des zones de chasse exclusives où chaque tribu campait et chassait le printemps et l'été. Certaines tribus possédaient un insigne caractéristique : ainsi le saumon était l'emblème des Micmacs Listuguj dans la vallée de la Ristigouche et autour de la baie des Chaleurs, tandis qu'une silhouette de guerrier armé d'une lance et d'un arc était l'emblème des Micmacs Miramichi.

Ils formaient l’ethnie dominante dans les provinces maritimes du Canada, et l'on présume qu'ils ont pu s'aventurer plus au Nord avant le XVIe siècle. Le climat ne leur permettant pas d'y entreprendre des cultures, ils vivaient de chasse et de pêche, complétées par la récolte d'herbes et de racines sauvages.

Sur une période de soixante ans, les missionnaires récollets et jésuites avaient « réduit la langue mi’kmaq à l’alphabet latin et ils se transmettaient les uns aux autres, sous forme manuscrite, des versions mi’kmaq du catéchisme, de prières et de chants liturgiques. »

Il y a environ 200 ans, ils utilisaient une écriture logographique inventée par des missionnaires français.

Hiéroglyphes micmacs.
Hiéroglyphes micmacs.

Chaque foyer s'étend généralement au-delà de l'unité familiale. La polygamie et le système des fiançailles, où le fiancé se mettait pendant deux ou trois ans au service de son futur beau-père, contribuaient à cette situation.

Les histoires qui nous sont transmises évoquent des groupes de chasseurs de deux à trois hommes, car certaines techniques de chasse et de pêche demandent un travail d'équipe. On demandait parfois aux femmes de transporter le gibier au camp après l'avoir chargé sur un grand traîneau. 

Elles pouvaient également aider au pagayage des canoës pour la pêche. Un ou deux auxiliaires munis de bottes de fourrures et de lances ou javelots à pointes de silex étaient parfois nécessaires pour débusquer un gros animal. Cela valait aussi bien pour le harponnage des caribous que pour débusquer des castors de leur propre terrier.

Ils étaient de grands constructeurs de canoës. Leurs embarcations, longues de 2,50 à 3 mètres, étaient composées d'écorce de bouleau, et étaient suffisamment larges pour pouvoir embarquer tout un foyer de cinq à six individus, avec les chiens, les sacs, les fourrures, un chaudron et d'autres ustensiles parfois encombrants. Les Micmacs s'aventuraient parfois même en mer avec un canoë qu'ils munissaient d'une voile.

La culture des Micmacs, tout comme celle des autres nations amérindiennes des forêts du nord-est, a changé après l'arrivée des Européens en raison de l'influence des missionnaires, du développement du commerce des peaux et des tensions découlant du conflit franco-britannique.

Ils chassaient, le bison l'orignal, le caribou, le castor, le porc-épic et des animaux plus petits, comme l'écureuil. En été ils mangeaient des baies, des racines et des plantes comestibles. Ils séchaient et fumaient les viandes et les poissons pour les conserver. concernant les fruits secs, de légumes et de baies sauvages ils les pilaient puis séchaient pour en faire des galettes rondes.

Leur régime alimentaire était principalement composé de chair animale, qu'elle soit consommée crue ou fumée. En le faisant fondre ou en le séparant à l'aide d'une pierre suffisamment chauffée, le gras était soigneusement prélevé, puis transféré dans une enveloppe faite d'écorce de bouleau ou mélangé à de la bile animale pour le conserver. Les anguilles et le poisson étaient rôtis à la broche. Le poisson était présenté sous forme de plat ou de tourte dans de vastes bacs en bois qui avaient été découpés dans les troncs d'arbres morts.

Selon le missionnaire Pierre Biard, chaque mois correspondait à la chasse d'une espèce particulière :

  • la chasse aux phoques avait lieu en janvier.
  • de février à mi-mars on chassait le castor, la loutre, l’orignal, l’ours et le caribou.
  • Les alevins apparaissaient vers la mi-mars.
  • On pouvait pêcher du hareng à partir de la fin avril ; vers la même époque, on trouvait des oies (en particulier la bernache du Canada, appelée localement « outarde »), l'esturgeon et le saumon ; puis dans les îles venait le temps de la récolte des œufs d'oiseaux migrateurs.
  • Du mois de mai à la mi-septembre, la nourriture se diversifiait, avec toutes sortes de poissons et de coquillages, et surtout le retour du cabillaud le long des côtes.
  • Le mois de septembre voyait la ponte des anguilles.
  • En octobre et novembre, la chasse au castor reprenait.
  • En décembre, ils pêchaient un poisson appelé « ponamo » (probablement le poulamon atlantique), qui vivait sous la glace.

Le pain était inconnu des Micmacs. Lorsque les colons français leur en montrèrent la préparation, ils adoptèrent la pratique de le cuire dans le sable sous le foyer. Ils échangeaient volontiers leurs fourrures contre des ustensiles métalliques, des pois secs, des fèves et des prunes. Aussi, ils ont mangé du blé et du maïs.

Les vêtements des Mi'kmaq était faits de peaux de mammifères, d'oiseaux et de poissons. Ces peaux, fumées, tannées à l'aide de cervelles d'animaux et de foies et graisses d'oiseaux, étirées et bien travaillées, produisaient des fourrures et des peaux splendides. Des poinçons en os servaient à percer les peaux ; le fil était un fin filament de tendon d’animal.

Au XVIIe siècle, et sans doute plus tôt, les vêtements masculins comportaient une ample robe de fourrure ou de peau portée en couverture sur les épaules, ouverte devant et tombant sur les genoux. 

Des jambières en peau d'orignal, de caribou ou de peau de phoque étaient attachées à la hanche à une gaine de cuir à laquelle était aussi attaché un pagne de peau très souple. L'ensemble était complété de mocassins en peau d'orignal ou de phoque, une blague à tabac et d'accessoires divers.

Les femmes portaient des robes semblables portées drapées sous les bras comme un drap de bain. Des lanières de cuir sur les épaules faisaient office de bretelles. Ces robes étaient serrées à la taille et tombaient sous les genoux.

Les Hommes et les femmes portaient souvent une paire de "manches" en fourrure ou en cuir, ressemblant à deux moitiés d'un boléro coupé au milieu, les deux moitiés attachées ensembles au milieu du dos et du devant. 

Les femmes portaient également des jambières et des mocassins ainsi qu'une blague à tabac. Leurs bébés étaient emmaillotés dans les peaux les plus douces (renard, duvet de cygne et d'oie) tandis que les enfants portaient des costumes similaires à ceux des adultes. Des dents et griffes d'animaux, des os travaillés et des piquants de porc-épic étaient cousus sur les vêtements. 

Parfois des plumes étaient utilisées en décoration : un homme, par exemple, pouvait porter une aile d'oiseau de chaque côté de la tête. Des racines, de l'écorce, des feuilles et des fleurs fournissaient les teintures pour les piquants. Pour se peindre le corps les Mi'kmaq mélangeaient les colorants avec des graisses animales.

Dès le XIXe siècle le costume de la femme Mi'kmaq comportait une jupe de laine et un chapeau pointu perlé, et celui de l'homme un pardessus modelé sur l'uniforme militaire européen de l'époque.

Ils vivaient dans des wigwams et en cas d'extrême nécessité, un simple canoë retourné procurait un abri suffisant aux chasseurs pour allumer un feu. Les missionnaires français engagèrent les Micmacs à édifier des chapelles, des églises et des maisons où ils pourraient vivre en permanence ; cependant, beaucoup d'entre eux devaient conserver leur mode de vie nomade jusqu'au XIX.

Les femmes Mi'kmaq tissaient des paniers, des sacs et des nattes en joncs, en écorce de cèdre et de tilleul, en foin d'odeur et en chanvre. Les Mi'kmaq utilisaient des nasses pour prendre des poissons. Ils enfonçaient des perches dans le fond d'une rivière, y entrelaçaient des branches pour barrer le cours d'eau, et obligeaient les poissons ou les anguilles à entrer dans le piège.

La raquette est une invention amérindienne. La forme et le tissage variaient selon la consistance de la neige. Les Mi'kmaq construisaient aussi des traîneaux pour tirer des poids lourds sur la neige ; ce traîneau s'appelait "toboggan".

Pour accoucher, les femmes quittaient le wigwam et se tenaient en position agenouillée, assistées seulement de quelques vieilles femmes servant de sages-femmes. On lavait le nouveau-né dans un écoulement d’eau froide, on lui faisait manger de la graisse d'ours ou de phoque, et on l'enveloppait de langes pour pouvoir le transporter. La mère allaitait l'enfant jusqu'à l'âge de trois ans, et les premiers aliments solides étaient mâchés par les parents. Jusqu'au sevrage, la mère évitait toute nouvelle grossesse, voire l'interrompait.

Ils inculquaient de bonne heure aux enfants le respect des parents et des personnes âgées. L'éducation se faisait par l'exemple. Lorsqu'un enfant commettait une faute, il était réprimandé mais jamais battu. Les enfants faisaient l'objet de nombreuses attentions : ainsi on organisait de petites fêtes lors de la venue des premières dents, ou lorsque l'enfant commençait à marcher, ou qu'il abattait son premier gibier. Le passage à l'âge adulte intervenait lorsque l'adolescent tuait son premier orignal. Les filles aidaient leur mère dans les affaires domestiques, comme à la construction du wigwam, le ramassage du bois, la cuisine et la confection des vêtements.

Sur le plan politique, les Micmacs formaient une confédération lâche de tribus isolées, ligue de clans à filiation patrilinéaire et de chefferies locales. Le plus souvent, les membres d'une tribu se partageaient le territoire et ne se retrouvaient que lors des rassemblements estivaux ou pour partir sur le sentier de la guerre.

La religion ainsi que le système de valeurs morales des Micmacs n'étaient pas différents de celui des autres Autochtones d'Amérique du Nord. Le dieu suprême s'appelait chez eux « Glouscap », et menait un panthéon nombreux de divinités mineures, dont certaines avaient figure humaine. Si les Micmacs n'observaient aucun tabou strictement, ils évitaient toutefois de consommer la viande de certains animaux, comme celle des serpents, des amphibiens et des putois. Les tabous menstruels interdisaient par exemple qu'une femme enjambe un guerrier ou ses armes. Les trophées de chasse faisaient l'objet d'un profond respect : ainsi, les os de castors n'étaient jamais abandonnés aux chiens ni rejetés à la rivière. Les ours abattus faisaient également l'objet d'une certaine vénération. Les Micmacs attribuaient à certains animaux la capacité de changer d'espèce. On disait des orignaux adultes qu'ils pouvaient se changer en baleine en rejoignant la mer.

Leur tabac était un mélange d'écorce de saule, de feuilles du raisin d'ours et d'un tabac sauvage de la région. Ils aimaient beaucoup les jeux de hasard dont un, le jeu de dés, "waltes", est encore populaire aujourd'hui, et ils s'adonnaient également aux concours de courses à pied, de luttes et de tir et à des jeux à la balle. Les Mi'kmaq s'amusaient à se raconter des contes et histoires.

MOQUI : Voir Hopi.

MOUNDBUILDERS : Situé à l'Est du Mississippi. De 1000 av. J.-C. à 1500 apr. J.-C. : constructeurs des "monticules", tumulus funéraires surmontés, à partir de 800 apr. J.-C., de petits temples. Formes stylisées de pierre polie (banner stones), usage non élucidé. Céramique et pierre polie (statuettes, pipes, plats). Coquilles gravées et cuivre martelé (influence mexicaine). Les Creek sont probablement leurs descendants.

MUCKLESHOOT : D’origine salish. Le long des rives orientales de l'État de Washington dans la région de Puget Sound et sur le cours d'eau adjacent de la Cascade Range.

MUNSEE : Voir Delaware.

MUSKHOGEE, MUSKOGEE, MUSKOGEENS, MUSKOGI, MASCOGOS : Ils font parti de la Famille hokan. Comprennent les Chickasaw, Cherokee, Choctaw, Creek et Séminoles et les Natchez. Voir Séminoles.

 

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